dimanche 1 juin 2008
La tribune des Passejaires.
mardi 20 mai 2008
lundi 19 mai 2008
Les moulins du Lauragais.
A l’horizon, au loin, ondule,
La douce ligne des champs de blé,
Sur les coteaux que l’été brûle,
Dans la fournaise de l’été.
Sur le dos rond d’une colline,
Muraille austère, au ciel dressé,
Un vieux moulin menace ruine,
Dans les broussailles délaissé...
Quand de ses bras, il faisait signe
Au moissonneur fauchant son champ,
Il était beau, puissant et digne,
Dans la splendeur de son printemps.
Mais le temps passe et le détrône,
Oublie ses jours et son passé ;
Et le grand vent, qui l'abandonne,
Jette ses pierres dans le fossé.
dimanche 18 mai 2008
jeudi 15 mai 2008
Les fleurs de Palhères.

Gentianes
Renoncule des Pyrénées




Proche du Col de Palhères, nous avons observé un petit crocus (environ 5 cm de haut) ou quelques exemplaires poussaient sur un site très réduit, vers 2000 m d'altitude.
Il s'agit vraisemblablement du Crocus nudiflorus qui fleurit en altitude dans les Pyrénées jusqu'à 2200 m d'altitude.
Quant à la petite fleur blanche qui nous a intrigués, c'était sans doute la Renoncule des Pyrénées.
mercredi 14 mai 2008
Le col de Palhères.

Lorsqu’on laisse sa voiture au Col de Palhères, lors de randonnées vers le Tarbesou , les étangs de Rabassole ou plus simplement les sommets qui surplombent le Donnezan, on s’interroge immanquablement sur l’origine des constructions cylindriques qui se trouvent là et qui ont été récemment restaurées.
Au début du siècle dernier, elles étaient encore surmontées d’une haute perche. On dit que ces tourelles ont fait partie du système de triangulation qui a été mis en place, sous l’Empire, pour établir les Cartes d’Etat Major. Cette explication paraît vraisemblable.
Le Col de Palhères relie le Donnezan à la vallée de l’Ariège où, autrefois, la ville d’Ax était le siège de foires importantes.
Curieusement, lors du traité des Pyrénées, le Donnezan fut oublié dans la rédaction de l’acte et ne fut pas rattaché à la France. Il s’administra seul durant plus d’un siècle.
Ainsi s’établirent des échanges commerciaux et culturels avec la ville d’Ax. D’importantes caravanes franchissaient le col, chargées de marchandises.
Lors des foires d’octobre, les familles aisées du Donnezan conduisaient leurs enfants à Ax où ils étaient laissés en pension pour suivre l’enseignement des Jésuites. Ils n’étaient repris qu’à la foire de juin.
On connaît les ruines du village de Montmija, sur la gauche, peu avant la station de ski. Là faisaient étape les voyageurs, pour s’y restaurer et se reposer, à l’auberge de la Borde del Pere.
On raconte dans la région l’histoire suivante:
C’était au début de l’hiver. Un couple, venu à la foire d’Ax et s’en retournant dans le Donnezan, s’était arrêté quelques instants à l’auberge del Pere pour reprendre des forces.
Comme le ciel s’assombrissait , l’homme et la femme, craignant d’être retenus à Montmija par une chute de neige, décidèrent de reprendre leur chemin. Mal leur en prit !
La route du col était encore longue. Bientôt, la neige se mit à tomber. D’abord légers, les flocons rapidement s’alourdirent. La couche s’épaississait progressivement. Ils pressèrent le pas...
La femme, bien qu’elle marchât dans les traces de son mari, s’épuisa très vite et s’effondra dans la neige.
Lui, effrayé, la prit alors sur ses épaules et reprit son chemin. Après avoir maintes fois plié sous son fardeau, au prix d’un effort surhumain, il réussit à franchir le col. Là, il chercha un endroit abrité pour reprendre des forces et réchauffer sa compagne.
Il fit bien des efforts. Elle demeura inerte ! Quand il comprit qu’il avait transporté un corps sans vie, ivre de chagrin, il lui fit un abri de fortune. Quand la neige eut recouvert cette tombe de glace, il reprit son chemin.
Le lieu est inhospitalier. La neige tomba des jours et des jours. Ce n’est que lorsque le soleil du printemps eût fondu l’épaisse couche qu’on retrouva le corps.
Depuis ce temps, cet endroit s’appelle le Clot de la Fenno morto.
pdv